[Sequanux-ml] poste à mi-temps d'admin réseau windows au lycée Jules Haag à Besançon

Joseph Maillardet jo at wenux.net
Dim 7 Oct 19:14:37 CEST 2007


Je te propose une "expérience", vas à l'Espace Public Numérica, à coté
de la gare à Montbéliard. Tu y trouvera 9 postes informatique sous Linux
faisant office de cyber-café.

Regarde les gens entrer et sortir de cette boutique, et compte combien
font une réflexion du genre : "c'est quoi ce système" ou "je comprend
pas comment ça marche".

Entre l'ouverture de cette espace et mon départ, il c'est passer
plusieurs mois ... et je n'ai vue _personne_ poser la moindre question.
De temps à autre bien sur, quelqu'un demandait comment faire ceci ou
cela, mais personne n'avait de difficulté, j'oserai même affirmer avec
conviction qu'on était moins sollicité qu'avec des pc sous Windows, en
ajoutant que ça ne ma pas étonné le moins du monde !

***

Je ne doute pas que la gestion informatique à Jules-Haag est très
complexe, comme dans toutes les grandes structures. Mais pour que les
choses change - s'améliore - il faut pour commencer chercher a recruter
les moteurs de ces changement, sous entendu des gens capables de faire
autres choses que ce que vous connaissez déjà.

Encore une fois, la faute est jeter au utilisateurs qui -ici- refuse les
changement. Proposer à tous le monde 10% d'augmentation, une
réorganisation des plannings suppriment des horaires inutiles ou encore
une nouvelle gestion des absences nécessitant moins de temps de travail
et personne ne viendra ce plaindre. Une bonne mises à jours améliore les
choses, quel qu'elles soient, et ce même en présentant ces choses
différemment. 

***

Si un logiciel est rejeter par ces utilisateurs, c'est qu'il ne leurs
convient pas. Mais pour l'affirmer, il faut déjà l'avoir expérimenter.

Et qu'est-ce que c'est que cette exemple de migration d'une Suse à
l'autre ? Personne ne viendrai me dire qu'on ne vas pas installer XP-sp2
parce que la mises à jours à foiré sur un poste quelconque ... :-/

On garde un système qui marche, bien sur ! Mais on évolue lorsque
celui-ci devient désuet ! Il faut donc bien changer un jour ou l'autre.
Ou alors restons en aux machines à alcool que la plupart des gens savent
les utiliser en 5 minutes. Mais personne n'a rejeter le photocopieur
tant il améliorait l'existant. Certain ont mis plus de temps que
d'autres. Et c'est bien là tout le succès d'une bonne "migration"
laisser le choix jusqu'à ce que l'évidence apparaissent à chacun.

Pour ce qui est de l'enjeu, j'ai l'audace de croire que l'indépendance
informatique de tout un chacun, cad le droit de pouvoir communiquer de
façon moderne librement, et sans doute le plus gros que l'école ait
connu depuis l'avènement de l'imprimerie, mais j'avoue que je m'emporte
facilement ^^.

***

On peu s'étaler dans les exemples de procédures foireuses, quelque soit
le système ... Citons pour l'honneur l'égal obligation d'être un vieux
routier pour comprendre que la clé USB que l'on vient de brancher
s'appel Machin:, quel ce trouve dans le poste de travail (plutôt que
d'apparaître simplement sur le bureau) et qu'avant de la retirer il faut
cliquer sur un bouton vers de 16 pixel de haut en bas à droite de
l'écrans pour ensuite choisir dans une liste aux noms obscures, la bonne
ligne correspondant à la dite clé...

Bref, aucun système n'est exempte de défaut, mais il faut vraiment être
un informaticien ignorant et/ou borné pour ne pas voir que Windows est -
de très très loin - la pire des usines à gaz qui n'est jamais été
estampillé "grand public". Et que les non-informaticien souffrent
horriblement d'utiliser ce système. Pas étonnant alors qu'ils redoutent
de changer, tant il à été difficile pour eux d'apprendre à utiliser cet
cochonnerie.

***

Oui y'a vingt ans Linux n'existait pas et c'était vachement dur de
trouver des logiciels qui marchaient dessus ! ... Le passé est révolu.
Certes, quelques solutions n'existent pas encore sous Linux, mais
n'importe quel lycée peu dépenser sont budget à les obtenir plutôt qu'a
continuer d'alimenter un système défaillant.

Je suis loin de penser que c'est facile, mais recruter "un
administrateur windows" c'est tous sauf un point de départ.

+ Jo.


Le samedi 06 octobre 2007 à 00:09 +0200, Michel HECK a écrit :
> Aaaaaaaaahhhhhhhhhh, merci Jo, j'adore les trolls....Surtout ceux à deux
> balles...
> 
> 
> Joseph Maillardet a écrit :
> > Je ne souhaite pas me lancer dans un troll à 2 balles, mais après avoir
> > passer 5 ans de ma vie à faire découvrir l'informatique au grand public
> > (de Montbéliard) et en grande partie à des enseignants (que l'éducation
> > nationale semblait avoir bien du mal à former),
> Rassure-toi, elle ne les forme pas mieux sur windows que sur linux...
> >  je peu conclure à une
> > chose certaine :
> >
> > Hormis la question pécuniaire, tout le monde s'en balance de savoir si
> > son ordinateur fonctionne sous Linux, MacOS ou Windows. Quoi qu'il
> > arrive, LE problème c'est de trouver du monde pour répondre aux
> > questions.
> Je ne crois pas que les utilisateurs s'en balancent :
> - "Voila, ca fait dix ans que tu utilises un système microsoft, demain,
> tu vas changer pour linux"
> - "Hein ? Ça va pas la tête ?"
> Les utilisateurs n'ont rien contre linux, ils sont contre le changement...
> Tu as raison sur LE problème : trouver de l'info est primordial.
> > En claire, dans une entreprise, une administration, un lycée... Si les
> > administrateurs systèmes et réseaux sont a l'aise avec un OS et
> > disponible pour répondre aux questions, alors cette OS peut-être mis en
> > place sans le moindre soucis.
> >   
> On sent la confiance, là...
> Hummm c'est quand même l'entreprise, l'administration, le lycée qui va
> choisir (dans ce cas précis de contrats "particuliers") son personnel.
> Alors pourquoi ne pas prendre un administrateur très au fait de linux ?
> Les chefs d'établissement définissent la politique globale de
> l'établissement, et ce type de choix est bien politique... Le problème
> (exemple Jules Haag), c'est que pour gérer une demi douzaine de
> serveurs, 800 postes, 2000 comptes (avec environ 500 changements par
> an), quelque 300 ouvertures de sessions entre 8h et 8h05, des groupes,
> des classes, des "tpe", organiser la traque des routeurs wifi
> clandestins qui balancent du dhcp, et j'en passe et des meilleures, il
> n'y a que deux mi-temps (comme celui au départ de l'action). Alors on ne
> les paye pas pour répondre aux questions, ni pour répandre des idées
> subversives...Surtout quand ces questions sont du genre : "Chef réseau, 
> j'ai installé linux et je l'ai retiré, et depuis ma machine ne démarre
> plus. Quand est-ce que tu peux passer ?". Si à 8h5 les élèves font le
> chambard parce que le réseau est par terre, à 8h10 le prof est dans le
> bureau du patron. Alors, va expliquer au patron qu'il faut changer de
> système et qu'il va y avoir un changement fondamental :
> > Bien entendu, si il y a un changement fondamental, les premières
> > semaines qui suivent le changement son intense.
> Tu veux dire que ce sera le bordel ?
> >  Mais je ne supporte plus
> > de voir des personnes affirmer qu'ils ne peuvent pas changer tel ou tel
> > système à cause de leurs utilisateurs. La seul et unique raison du
> > non-changement ou de l'immobilisme - surtout lorsqu'un avantage de
> > taille n'est pas pris en compte - réside dans l'incapacité des
> > administrateurs et autres décideurs responsable de la structure à
> > adopter les nouveautés.
> >   
> Combien d'implantations de logiciels ont capoté du fait de rejet pur et
> simple des utilisateurs. Dans une entreprise, la patron peut encore dire
> "C'est ça ou la porte". Quand il s'agit de profs, il n'est d'autre choix
> que de rallier leur consentement.
> Les nouveautés ne sont pas toujours bonnes à pendre : il y a quelques
> jours, j'ai mis à jour un système de suse 9.1 en suse10.2. Et gros
> problème, grosse galère, les sessions mettaient de 2 à 20 minutes pour
> s'ouvrir, pas de message d'erreur, rien dans les logs... Plusieurs jours
> pour me rendre compte que les options par défaut du serveur nfs ont
> changées. Une suée dont je me serais bien passé.
> On peut avoir envie de préserver un système qui tourne. Tous les
> linuxien connaisse la règle : On ne touche pas un système qui donne
> satisfaction. Je peux comprendre qu'un chef d'établissement estime de sa
> responsabilité de garantir la continuité d'un service, quitte à
> (continuer à) utiliser du microsoft.
> En tout cas, quand on est responsable, on ne décide pas de changer comme
> ça... On informe, on explique, on prends le temps de convaincre, on
> prévoit la formation, l'accompagnement, les ressources, et tout cela
> prend du temps et de l'énergie. Il faut de gros moyens, et un véritable
> enjeux ou une sacrée motivation !
> 
> > De la même manière, si le grand public tarde à adopter un système
> > gratuit, simple et puissant tel que Linux et les logiciels libres qui
> > l'accompagne. Ce n'est pas de la faute des revendeurs. C'est simplement
> > que la plupart des voisins de monsieur tout le monde sont sous Windows,
> > sous entendu : apte à donner des conseilles et/ou à aider. Ce qui
> > explique l'importance crucial des LUG pour la progression des part de
> > marché des LL, dans leurs rôles de "Voisins savant".
> >   
> C'est vrai que le poids du système est lourd... Je parle de la politique
> monopolistique de microsoft. Peut-être qu'un revendeur préfére vendre un
> windows que donner un linux ?
> Hormis les vrais débutants qui ne font pas de différence entre windows
> et linux, les utilisateurs sont rétifs au changement. Toutefois, un
> logiciel qui apporte un vrai plus (plus simple plus fiable, plus souple,
> plus puissant) sera forcément choisi tôt ou tard. Les beaux exemples :
> firefox, thunderbird et openoffice, sans oublier les LAMP. Si les
> systèmes linux commencent à être utilisés par le "grand public", c'est
> qu'ils sont devenu aussi beaux et presque aussi simple que windows. Du
> temps des "kheops" ou il fallait répondre à une centaine de questions
> lors de l'installation (la première étant "voulez-vous installer le
> paquet aaa"), pour arriver à un système qui ne démarre pas, il n'avait
> aucune chance !
> Encore à l'heure actuelle, il y a des astuces qui ne sont pas simples à
> expliquer. Par exemple, je mets un cdrw dans le graveur, je le grave, et
> je ne peux plus l'éjecter... Il faut être un vieux routier pour savoir
> que KDE l'a monté, et qu'il faut passer en root pour le démonter
> (simple, non ?). Alors, gratuit et puissant, oui, simple, non, ça reste
> un SE avec toutes les difficultés (normales) que cela comporte.
> Le conseil ne fait pas tout. J'ai un ami "newbee" qui utilise windows
> (ou plutôt qui aimerait bien ne pas avoir à l'utiliser), mais mes
> chances de le voir accepter d'utiliser linux sont nulles : il n'y
> arriverait pas mieux (=>rejet). Alors pourquoi changerait-il ? Au moins,
> il reconnait son bureau d'une fois sur l'autre... Par contre, firefox,
> thunderbird, je les lui ai installés, il est ok.
> > En résumer, les profs de Jules-Haag et leurs élèves, ou d'un quelconque
> > autre lycée peuvent très bien fonctionner sous n'importe quel OS ... a
> > partir du moment ou l'équipe d'administration en est capable.
> >   
> Pas sûr, ils sont tributaires des éditeurs de logiciels métiers
> (physique, CAO-DAO, CDI, langues...). J'ai longtemps chercher en vain un
> agl (linux) libre ou pas trop cher pour remplacer mon "withclass" sous
> windows, et j'ai attendu longtemps un "QDevelop" pour développer des
> programmes façon "c++ builder". Pendant quelques années, j'ai du faire
> faire la navette linux-windows, ce qui n'a pas rendu linux très crédible
> auprès de mes élèves.
> Par contre, là où je te rejoins c'est coté administration : un
> secrétariat pourrait parfaitement utiliser linux sans problème (tableur,
> traitement de texte, mail...). Aïe, non, zut, il y a la base GEP et les
> outils qui vont avec, sans compter la télémaintenance assurée par le
> rectorat...
> 
> > + Jo
> En conclusion, voila 20 ans que je fais découvrir l'informatique à un
> auditoire poutant captif, et je marche sur des oeufs.
> Il faut faire attention de ne pas croire tout est "facile" parcequ'on
> connait.
> J'ai toutefois bon espoir, mes élèves utilisent linux, ils l'installent
> chez eux, en font profiter leurs amis. Ca vient tout doucement... Mais
> cela fait au moins cinq ans que je galère pour les convaincre...
> Cette année, je m'attaque aux profs... Je ne risque plus rien, je suis
> déjà "un des farfelus qui (n') utilisent (que) linux"
> Enfin, un petit dicton chinois (avec l'accent, c'est mieux) : "Patience
> et Saindoux, l'éléphant nique le pou"
> Bon, je voulais pas te casser le moral, c'est juste un troll .
> Rassure-toi, je marche avec toi :-) ...
> A+




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